La forge de Vulcain - Velasquez
Analyse
Apollon, à gauche, pénètre dans la forge de Vulcain, en plein travail avec ses compagnons (en principe des Cyclopes). Il lui révèle l’adultère de sa femme, Vénus, avec Mars. Vulcain forgera le filet qui permettra de prendre au piège les deux amants et de le offrir en spectacle, à la risée des dieux de l’Olympe.
Apollon décrit à Vulcain une scène que nous ne voyons pas : cette scène des amours de Vénus est pourtant la scène essentielle qui donne son sens à ce que nous voyons ici. Le visage auréolé d’Apollon se détache sur le rectangle de la fenêtre de la forge, qui donne sur l’extérieur. Cette fenêtre fait le lien de la scène que nous voyons vers celle que le discours d’Apollon nous demande de restituer en imagination. Au contraire, le corps malingre et contrefait de Vulcain penche vers l’arrière obscur de la forge. Il fait le lien vers le second cercle, au-delà des quatre protagonistes placés autour du morceau de fer rougi : un jeune apprenti, témoin de la scène au fond de l’atelier, à droite un autre forgeron martelant une armure et, au-dessus de lui, une cruche posée sur le rebord du manteau de cheminée. Depuis ces trois points, l’espace vague pointe vers la scène proprement dite.
2. Peint à Rome en 1630. Vélasquez en reçoit le paiement en 1634 au plus tard. Tableau commandé pour le Palacio Real del Buen Retiro à Madrid. Acheté en 1634 pour Philippe IV par don Jeronimo de Villanueva.
Informations techniques
Notice #000775