Haria et ses chiens (Denis Diderot, Les Bijoux indiscrets, 1748, fig. 4)
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Analyse
Haria est une riche veuve de Banza qui préfère ses chiens à ses amants. Elle se décide pourtant à épouser le jeune Sindor, qui est attiré par sa fortune. La scène représente la nuit de noces d’Haria et de Sindor. Sindor n’arrive pas à pénétrer dans le lit d’Haria pour consommer le mariage. Après avoir expulsé tous les autres chiens du lit, il saisit Médor par la patte pour essayer de le déloger. Mais Médor résiste :
« Il agaça Médor de la main droite. Médor attentif à ce mouvement, n’aperçut point celui de la gauche, et fut pris par le col » (folio, p. 143).
Le graveur a superposé à cette scène des noces sanglantes celle de la mort de Zinzoline, défenestrée par Sindor. Tout débute lorsque « la levrette […] lui mordit le gras de la jambe » (p. 141). Le lit avec son ciel de lit est le lieu où se joue l’action scénique, l’interposition de Médor entre Haria et Sindor. Le cône lumineux qui part des trois bougies sur le mur du fond à droite et s’élargit jusqu’au corps d’Haria à demi dévêtue constitue le cône
1. On peut lire en haut à droite: « T.1 Pag.232 »
3. Comparer, pour le thème ici parodié et pour le dispositif, avec Diane et Actéon du Titien : le tableau se trouvait au dix-huitième siècle à la galerie du Palais-Royal (voir lien).
Informations techniques
Notice #001287