La Pyramide (Songe de Poliphile, 1546, F5r) - Jean Goujon
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Analyse
La description de cette pyramide est paradoxale : d’un côté le texte insiste sur la splendeur et la perfection du monument. De l’autre, il rappelle régulièrement son caractère ruiné : « je m’arrêtai pour contempler plus à loisir si grande insolence d’architecture qui était à demi démolie ». Autre signe des ravages du temps, la végétation a poussé dans la pierre : « emmi laquelle et entre ces fragments étaient sorties plusieurs plantes sauvages, herbes et arbrisseaux » ; elle se développe également « contre les murailles ruinées ». L’ensemble « montrant l’excellence de leur temps, blâmant et accusant le nôtre, auquel la perfection de cet art est comme toute anéantie ». Le caractère ruiné de l ’édifice n’affecte pas sa forme : sur la gravure, il est indiqué au moyen de signes accessoires, fonctionnant comme des attributs symboliques : buissons sur les deux parois de pierre qui encadrent le monument au premier plan à droite et à gauche, morceaux de colonnes jonchant le sol au pied des parois rocheuses. Mais d’où
Informations techniques
Notice #001916