Roger est conduit à sa chambre - Fragonard
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Analyse
Roger quitte le corridor qui l’a conduit depuis la salle du banquet, à gauche, pour entrer dans sa chambre, dont on distingue à droite le lit surmonté d’un somptueux ciel de lit. L’espace de gauche est l’espace vague, dont la perspective s’enfonce dans une profondeur indéterminée. L’espace de droite est l’espace restreint, nettement caractérisé et solennisé par la guirlande de putti qui flotte au plafond de la chambre. Pourtant Roger n’y est pas encore installé. L’illusion du mouvement est donnée par ce décalage entre la position des personnages et la répartition des espaces, qui crée une dépression, un appel depuis l’espace restreint. Le moment choisi n’est pas le moment final : il installe Roger dans la précarité d’un cheminement depuis l’épisode du banquet jusqu’à l’épisode de la nuit d’amour avec Alcine. Cette précarité est caractéristique de l’instant prégnant. Derrière Roger, contre le mur du cooridor, une statue semble l’épier. De part et d’autre de lui, serviteurs et servantes s’affairent et l’e
Informations techniques
Notice #003059