Mme de Tourvel prie pour Valmont (Liaisons dangereuses, Genève 1792) - Barbier
Notice précédente Notice n°8 sur 8
Analyse
« Elle a demandé sur-le-champ qu’on fermât ses rideaux ; & lorsque le médecin a voulu s’occuper ensuite des soins de son état, elle n’a jamais voulu souffrir qu’il approchât d’elle.
Dès qu’il a été sorti, elle a pareillement renvoyé sa garde & sa femme de chambre ; & quand nous avons été seules, elle m’a priée de l’aider à se mettre à genoux sur son lit, & de l’y soutenir. Là elle est restée quelque temps en silence, & sans autre expression que celle de ses larmes qui coulaient abondamment. Enfin, joignant ses mains & les élevant vers le ciel : “Dieu tout-puissant, a-t-elle dit d’une voix faible, mais fervente, je me soumets à ta justice ; mais pardonne à Valmont. Que mes malheurs, que je reconnais avoir mérités, ne lui soient pas un sujet de reproche, & je bénirai ta miséricorde !”
Le fauteuil au premier plan à gauche constitue l’embrayeur visuel pour cette scène qu’il regarde. Au fond à gauche on distingue un bénitier, qui donne de la consistance à l’espace vague. »
1. Au-dessus de l'image à gauche « Tom. 3. », à droite « Pag. 215. »
Légende sous l'image : « Elle m'a priée de m'aider à la mettre à genoux sur son lit et de l'y soutenir. »
Sous l'encadrement à gauche « Le Barbier del. », à droite « Dambrun sculp. »
Informations techniques
Notice #003184