Chandelle dâune vieille sur un soldat qui dormait (Heptam. N65, Amsterdam, 1698)
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Analyse
« La faussetĂ© dâun miracle que les prestres Sainct-Jean de Lyon vouloyent cacher, fut decouverte par la congnoissance de la sotye dâune vieille. »
Un soldat entre dans lâĂ©glise Saint-Jean de Lyon, et trouve dans la chapelle du Saint-SĂ©pulcre trois statues de soldats romains endormis. Il sâendort prĂšs de lâune dâelles. Une vieille sâapproche alors pour faire ses dĂ©votions et veut poser sa chandelle sur une des statues. Pour la fixer, elle verse de la cire sur le front du soldat qui crie.
« Or advint-il que une bonne vielle fort devote arriva au plus fort de son sommeil, et, aprĂšs quâelle eut dict ses devotions, tenant une chandelle ardante en sa main, la voulut attacher au Sepulcre. Et, trouvant le plus prĂšs dâicelluy cest homme endormy, la luy voulut mectre au front, pensant quâil fut de pierre. Mais la cire ne peut tenir contre la pierre ; la bonne dame, qui pensoit que ce fust Ă cause de la froideure de lâymage, luy vat mectre le feu contre le front, pour y faire tenir sa bougye. Mais lâymage, qui nâestoit insensible, commencea Ă crier ; dont la bonne femme eut si grand paour, que, comme toute hors du sens, se print Ă cryer miracle, tant que tous ceulx qui estoient dedans lâeglise coururent, les ungs Ă sonner les cloches, les aultres Ă veoir le miracle. »
Noter lâusage dâimage au sens du latin imago, la statue. Lâillustrateur nâa manifestement pas lu lâhistoire car il ne reprĂ©sente pas la scĂšne dans lâobscuritĂ© dâune chapelle mais dehors, dans le fossĂ© dâun fort militaire, ce qui nâa guĂšre de sens.
2. 7e journée, 65e nouvelle.
Informations techniques
Notice #007694