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Instruction de la Reine (Cycle de Marie de Médicis) - Rubens

Date :
Entre 1621 et 1625
Nature de l'image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
394x295 cm
Lieu de conservation :
INV. 1771

Analyse

La commande faite à Rubens stipulait ceci :

« 6. Tableau. Instruction de la Reine.
La Reine est instruite par Minerve en toutes sortes de prières accompagnée de trois Grâces. Mercure descend du ciel avec son caducée en main pour apprendre à la Reine à bien parler. Auprès de la Reine est un Orphée avec sa lyre, une tête de sculpture, une palette avec les couleurs et pinceaux pour montrer que la reine aime la musique, peinture et sculpture. »
(Bnf Ms Baluze, 323, fol. 54, transcription Foucart et Thuillier, corr. Hénin et Cojannot)

A la place d’Orphée avec sa lyre, Rubens a peint un jeune homme jouant de la viole et disposé un théorbe à ses pieds. La viole est pour ainsi dire plantée sur la bordure du bouclier de Minerve et de sa Gorgone. Le haut du chevillier est orné d’un lion, symbole de Florence. Le jeune homme représente-t-il toujours d’Orphée ou Rubens lui a-t-il substitué une représentation d’Harmonie, comme l’interprète Bellori dans sa Description de la galerie Médicis ? (Le Vite de’ pittori, scultori et architetti moderni, Rome, Mascardi, 1672, n°3)

Le tableau constitue un attelage de plusieurs compositions d’histoire canoniques : l’éducation de la Vierge pour le groupe articulé autour de Marie de Médicis, les trois Grâces pour le groupe de droite. Quant à Mercure, la position quasiment horizontale de son corps, en raccourci et en contre-plongée, constitue un tour de force. Véronèse en donne plusieurs exemples qui ont pu inspirer Rubens.

Annotations :

3. Rubens s’inspirera en 1639 de ces trois Grâces pour les déesses du Jugement de Paris qu’il peint pour Philippe IV.

Objets :
Viole de Gambe

Informations techniques

Notice #009518

Image HD

Identifiant historique :
A8837
Traitement de l'image :
Scanner
Localisation de la reproduction :
Collection particulière (Cachan)
Bibliographie :
J. de Maere & N. Sainte Fare Garnot, Du Baroque au classicisme, Mercator, 2010
p. 43