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Sophrosine couronne la statue de Gaudence (G. de Lucques, 3, 1753) - Le Lorrain

Date :
1752
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre, taille-douce (au burin)
Sujet de l'image :
RESERVE 8-BL-21090 (1)
ƒuvre signĂ©e
ƒuvre datĂ©e

Analyse

Dans la 3e partie, l’interrogatoire de Gaudence au tribunal de l’Inquisition reprend, sur le thĂšme de la religion des Mezzoraniens. Quoique idolĂątres, ceux-ci n’adorent qu’un seul dieu, le Soleil. De la religion, le narrateur passe au gouvernement, et d’abord au systĂšme de succession. Puis il dĂ©crit la FĂȘte de la SantĂ© (p. 100sq) , au cours de laquelle le grand Pophar bĂ©nit une plante sacrĂ©e. Il passe ensuite Ă  l’éducation des filles et au statut des femmes et plus gĂ©nĂ©ralement aux mƓurs. Il commence Ă  courtiser Sophrosine, la fille du Pophar.
La scĂšne qui est ici reprĂ©sentĂ©e ouvre en fait la 4e partie. Le narrateur est tombĂ© follement amoureux de Sophrosine, bien qu’elle n’ait que 10 ans la premiĂšre fois qu’il la vit. Pendant cinq ans, il l’aime secrĂštement, ne la frĂ©quentant qu’à l’occasion des cours de peinture qu’il lui donne. Le Pophar surprend le tableau que Gaudence a fait de sa fille, qui elle-mĂȘme s’est fait un portrait de lui en miniature.
Cependant le conseil des Anciens n’autorise pas le mariage des deux amants, car Gaudence est un Ă©tranger. Il propose pourtant de l’honorer pour avoir introduit l’art de la peinture dans leur peuple en dressant sa statue dans une des Places Publiques. Elle sera couronnĂ©e d’une guirlande de fleurs par la main de la plus belle fille de tout le Royaume.
C’est bien entendu Sophrosine qui est dĂ©signĂ©e. Gaudence devra partir Ă  l’issue de la cĂ©rĂ©monie, Ă  laquelle il lui est permis d’assister depuis une tour voisine de sa prison (Ă  gauche sur la gravure). Sophrosine est soutenue par AmĂ©nophile (sa future rivale) et MĂ©nise. Sophrosine aprĂšs avoir couronnĂ© la statue de Gaudence dĂ©clare qu’elle n’épousera que lui. Dans le texte, la tour est trop Ă©loignĂ©e de la place pour que Gaudence « observe directement toutes les circonstances de cette cĂ©rĂ©monie, c’est de Sophrosine que j’ai appris tout ce que vous venez d’entendre ». On vient enfin chercher Gaudence et ont les marie sur la place.

Annotations :

1. Daté et signé sous la gravure, dans le cadre, à gauche « Le Lorrain in. del. », à droite « Et. Fessard. Sculp. 1752. »
2. MEMOIRES | DE | GAUDENCE | DE LUQUES, | PRISONNIER DE L’INQUISITION; | AugmentĂ©s de plusieurs Cahiers qui | avoient Ă©tĂ© perdus Ă  la Douane de | Marseille, enrichis des sçavantes Re- | marques de M. RHEDI, & de Figures | en Taille douce. | TROISIEME PARTIE. | [Fleuron] | A AMSTERDAM. | [Double filet] | M. DCC. LIII.
3. Contrefaçon inversĂ©e non signĂ©e dans l’édition de 1754, inversĂ©e et signĂ©e dans l’édition de 1777 : « Le Lorrain in. del. » et « H. Dodin Sculp. »

Sources textuelles :
Berington, The Adventures of Sigr. Gaudentio di Lucca (1737)

Informations techniques

Notice #012364

Image HD

Identifiant historique :
B1683
Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
https://gallica.bnf.fr