Lamékis recueilli par Motacoa (Voyages imaginaires, Lamékis 1) - Marillier

Lamékis ou les voyages extraorinaires d’un Égyptien. Première partie.
Victime de la passion outragée de la reine Sémiramis, Lamékis, avec sa femme Milkhéa et leurs enfants est exposé dans une barque au milieu de la mer, sans vivres, sans mât et sans voiles. Ils dérivent et s’appêtent à mourir de faim. Le narrateur est l’un des fils de Lamékis. Échoué, il s’endort. Il se sent tout à coup transporter par quelqu’un.

« Il marcha une heure, & au bout de ce tems il descendit dans une grotte, où il me posa sur un petit lit de natte. […] Un moment après, l’homme entre les bras duquel j’avois été, entra. La femme courut au devant de lui, & l’entretint vivement en me regardant. Il leva les yeux au ciel & donna par ce signe des marques d’un contentement infini. J’entendis prononcer dans leur conversation Lamékis ; à ce nom je me sentis atte,drir ; les larmes me vinrent aux yeux, & je m’écriai : Lamékis ; Milkhéa ; ils se regardèrent & répétèrent les mêmes mots. L’homme sortit, & reparut bientôt en étendant les bras ; Lamékis (1) Papo. Je ne compris rien à ce langage, & je continuai à pleurer amèrement. 
(1) Il n’est plus. »

Le jeune Lamékis est représenté assis sur sa natte à droite, la paysanne prend soin de lui. Son époux rentre et se réjouit de voirn l’enfant ranimé. Derrière lui, un animal étrange, que Lamékis décrit quelques pages plus loin : »Mais ce qui arrêta le plus mon attention, fut un grand animal presqu’aussi haut que nos ânes, dont la couleur du poil étoit d’un bleu céleste, avec des taches noires. il avoit le corps fait à-peu-près comme celui d’un cerf, la tête d’un doguin, & les yeux d’une douceur & d’une beauté infinies ; il me regardoit avec un air singulier. » C’est le chien Falbao.