Un Américain fétichiste des poils coupés (Thérèse philosophe, Londres, 1782)
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Analyse
Fuyant le Président, la Bois-Laurier et sa mère changent de quartier et s’installent au Faubourg Saint-Germain. Là, elles dfont la connaissance d’« une certaine Baronne » qui, après avoir exercé le même métier qu’elles, est devenue la gouvernante d’un riche Américain. Un autre Américain, ami de celui-ci, devient l’amant de la Bois-Laurier, malgré une « machine » quelque peu déficiente :
« Mon nouvel amant d’Outremer avoit fait vœu de se borner aux plaisirs de la petite oie ; Mais il mêloit dans l’exécution un tic singulier. Son goût étoit de me placer assise à côté de lui sur un Sopha, découverte jusqu’au-dessus du nombril, & tandis que j’empoinois & que je donnois de légeres secousses au rejetton de la racine du genre humain, il falloit que j’eusse la complaisance de souffrir qu’une femme-de-chambre qu’il m’avoit donnée, s’occupât à couper quelques poils de ma toison.. Sans ce bisarre appareil, je crois que la vigueur de dix bras comme le mien, ne fut pas venue à bout de guinder la machine de mon homme, & encore moins d’en tirer une goutte d’Elixir. »
Informations techniques
Notice #013109