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La tour de Baris (Speculum humanæ salvationis 10C23)

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Date :
Entre 1400 et 1450
Nature de l'image :
Enluminure
Sujet de l'image :
Den Haag, MMW, 10 C 23, fol. 10r°, image de gauche

Analyse

Sur la tour se tiennent deux gardes sonnant du cor.
L’image renvoie à un épisode raconté dans l’Historia scolastica, à propos de la tyrannie d’Alexandre qui suivit la mort d’Antigone :

« Cumque offensus esset populo munivit sibi palatium in turri, quae Baris dicebatur, super quam postea admiratus est Titus, quod eam Judaei deseruerant, cum defendi posset a duobus ab omni vivente. Adeo autem offensus erat Judaeis, ut semel percunctanti ei, quoniam pacto eos sedare posset, responderunt, si moreretur. Ob hoc in plateis Jerusalem suspendit octingentos viros uxoratos, uxoresque eorum, et liberos necavit. Cumque quievisset a praeliis et quartanis fatigaretur, morbum ex otio natum putans, intempestivis laboribus militiae se reddidit, et triginta octo regni sui anno mortuus est, duos relinquens filios, Hircanum et Aristobulum. Sciensque filios pro patre Judaeis odiosos regnum reliquit uxori. Quae sibi sub viro benevolentiam populi saepe comparaverat, tyrannidi ipsius saepius resistens, etiam simulatam religionem in habitu praeferebat. » (Petrus Comestor, Historia Scholastica, II Machabees, 7 De tyrannide regis Alexandri, et ejus morte)

Tentative de traduction :

Et comme le peuple s’était révolté contre lui, il se retrancha dans une tour de son palais, qui s'appelait Baris, sur laquelle plus tard Titus s'étonna que les Juifs la lui aient abandonné, alors qu'elle deux hommes suffisaient pour la défendre contre tout assaillant. Et les Juifs étaient tellement remontés contre lui, que lorsqu’il leur demanda s'ils étaient prêts à négocier un traité de paix, ils répondirent que c’était à condition qu’il mourût. Du coup, il fit pendre huit cents hommes mariés avec leurs femmes et leurs enfants dans les rues de Jérusalem. Et alors qu’il pouvait trouver le repos après les combats et qu’il sentait la fatigue de la vie dans les camps, pensant que la maladie naît de l'oisiveté, il se livra à nouveau et trop tôt aux travaux militaires, et mourut la trente-huitième année de son règne, laissant deux fils, Hyrcan et Aristobule. Sachant que ses fils étaient odieux aux Juifs à cause de leur père, il laissa le royaume à sa femme. Elle s'était souvent attiré la bienveillance du peuple sous le règne de son mari, car elle résistait à sa tyrannie, et avait même préféré les coutumes d’une prétendue religion.

Annotations :

1. Réf. : « Scolastica hystoria »
Rubrique : « Hec turris dicta Baris significat mariam. »

Sources textuelles :
Petrus Comestor, Historia scholastica (1169-1173)
II Machabees, 7 De tyrannide regis Alexandri, et ejus morte

Informations techniques

Notice #013364

Image HD

Identifiant historique :
B2683
Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Collections en ligne des manuscrits médiévaux de la bibliothèque Meermanno de La Haye, Huis van het boek