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La loge de Florine (Lost Illusions, 1898) - Adrien Moreau

Analyse

« Rien ne parut plus extraordinaire à Lucien que cet honnête et probe négociant posé là comme un dieu Terme dans un coin de ce réduit de dix pieds carrés, tendu d’un joli papier, décoré d’une psyché, d’un divan, de deux chaises, d’un tapis, d’une cheminée et plein d’armoires. Une femme de chambre achevait d’habiller l’actrice en Espagnole. La pièce était un imbroglio où Florine faisait le rôle d’une comtesse.
   — Cette créature sera dans cinq ans la plus belle actrice de Paris, dit Nathan à Félicien.
   — Ah ! çà, mes amours, dit Florine en se retournant vers les trois journalistes, soignez-moi demain : d’abord, j’ai fait garder des voitures cette nuit, car je vous renverrai soûls comme des mardi-gras. Matifat a eu des vins, oh ! mais des vins dignes de Louis XVIII, et il a pris le cuisinier du ministre de Prusse. »

Annotations :

1. Signé sous la gravure à gauche « Xavier Le Sueur » à droite, dans la gravure, « ADRIEN-MOREAU. »
2. Tome II, après la p. 64.

Sources textuelles :
Balzac, Illusions perdues (1837-1843)
Pléiade p. 376

Informations techniques

Notice #015754

Image HD

Identifiant historique :
B5073
Traitement de l'image :
Scanner à plat
Localisation de la reproduction :
https://archive.org/